L'Union européenne et la crise libyenne.
Située seulement à 300 Km de l’Europe, la Libye occupe une place stratégique importante pour la sécurité de l’Europe. Son instabilité a des répercussions sur la sécurité de l’Union européenne et de la zone Méditerranée en général. Ma recherche portera sur l’approche de l’Union européenne de cette crise. Mon étude abordera deux aspects fondamentaux. J’analyserai dans un premier temps l’aspect politique de cette crise et dans un deuxième temps ses répercussions sur la politique migratoire de l’Union européenne. S’agissant de l’aspect politique, j’analyserai le rôle de certains membres de l’Union européenne (France, Royaume-Uni), avec l’aide de l’Alliance atlantique, dans la déstabilisation du gouvernement de Kadhafi. Ceci avait abouti à l’intervention militaire de ces deux pays, sans l’approbation de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne. Ceci démontre l’incohérence voire l’absence d’une politique de l’Union envers la Libye et de façon générale à l’égard des « printemps arabes ». J’analyserai également le rôle actuel de l’Union européenne dans la stabilisation du régime politique de ce pays. L’Union européenne a choisi délibérément de soutenir et de renforcer le régime de « concorde nationale », issu de l’accord de Skhirat au Maroc, conclu entre toutes les factions politiques et militaires libyennes afin de lutter contre le terrorisme et plus particulièrement pour juguler le mouvement migratoire. S’agissant de l’aspect migratoire, l’Union européenne cherche par tous moyens à stopper le flux migratoire provenant de la route de la Méditerranée centrale, en transit par la Libye. A cet égard, j’aborderai tout d’abord l’aspect militaire de l’action de l’Union européenne et ceci à travers FRONTEX (garde-frontières et garde côtes), à travers l’opération militaire SOPHIA et la coopération avec l’OTAN. J’aborderai ensuite le soutien financier très important de l’Union européenne en faveur du gouvernement de « concorde nationale ».